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Driss Lachgar : Il est temps pour nous de réinvestir l’espace universitaire

La première édition de l’Université ittihadie plaide pour un nouveau départ de l’UNEM


Nezha Mounir
Lundi 1 Avril 2013

Driss Lachgar : Il est temps pour nous de réinvestir l’espace universitaire
Le 30 mars est la date choisie  pour organiser la première édition de l’Université ittihadie. Un choix qui n’est pas dû au hasard et ce, à plus d’un titre. En effet, elle coïncide avec la célébration de la Journée de la Terre. Un jour de deuil et de solidarité avec le peuple palestinien qui lutte contre la confiscation de ses terres par Israël.  L’occasion pour le Premier secrétaire du parti, Driss Lachgar, d’exprimer, dans une allocution d’ouverture, le  soutien indéfectible des militants pour cette cause  légitime pour l’indépendance et la dignité. Et de rappeler que ce jour est  intimement lié à la disparition du grand militant Mohammed Grina.
Par ailleurs, cette rencontre a lieu juste quelques semaines après la tenue du 9ème Congrès du parti de la Rose et en préparation du prochain Congrès de la Jeunesse ittihadie. «Preuve que l’USFP se porte bien», n’a pas manqué de souligner Driss Lachgar.
L’occasion pour lui de passer quelques messages : «A tous ceux qui augurent de la fin du parti, je leur dis que l’USFP reviendra en force». Et d’ajouter :«Notre destin, c’est de lutter contre toutes sortes de conservatismes. Et toutes les attaques, quelque virulentes qu’elles soient, ne seront pas à même de nous arrêter dans notre élan ». Mais il va sans dire que ce retour en force ne peut se faire sans l’implication des jeunes.  Un nouveau souffle à même d’apporter plus de dynamisme aux structures du parti. Pour ce,  l’Union nationale des étudiants marocains (UNEM) ne constitue-t-elle pas l’unique planche de salut? Tous les intervenants lors de cette rencontre s’accordent à le confirmer. «Il est temps de redorer le blason de l’UNEM et de lui redonner sa grandeur d’antan».
A ce propos, Driss Lachgar a insisté sur le rôle joué par les étudiants à travers leur lutte  lors des années de plomb. Et de rappeler que le mouvement estudiantin marocain avait connu alors ses heures de gloire et su s’attribuer  une reconnaissance au niveau international.
Malheureusement, comme l’a encore expliqué le Premier secrétaire du parti, l’UNEM a été récupérée par des forces conservatrices et obscurantistes qui tendent à lutter contre toutes les valeurs d’égalité, de démocratie et des droits de l’Homme. «Pour ce, il est temps pour nous de réinvestir l’espace universitaire». D’ailleurs, la décision prise par le dernier Congrès de reconstruire le parti ne peut être possible qu’à travers l’implication des jeunes. Dans un premier temps, a indiqué le Premier secrétaire, il faudra mettre en place une commission nationale de coordination   qui choisira des étudiants relevant des différentes villes universitaires afin de participer au renouveau du mouvement des jeunes. Mais à ce niveau trois alternatives s’imposent. «Faut-il créer un nouveau système qui chapeaute les jeunes ou faut-il plutôt s’accrocher à l’ancien (UNEM), ou bien ne faudra-t-il pas plutôt opter pour un système de transition ?», s’est interrogé Driss Lachgar.
En tout cas, ces questions devraient être débattues et trouveront réponse lors du prochain Congrès que tiendra la jeunesse ittihadie, a-t-il conclu.
Mais en fait qu’a-t-on fait pour ces jeunes, les leaders de demain ? Disposent-ils d’infrastructures à même de leur faciliter les études ? Il n’en est rien en fait. Mohammed Darouiche, membre du Bureau politique de l’USFP et ex-secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement supérieur, tire même la sonnette d’alarme. Il craint le pire et ne mâche pas ses mots pour affirmer : «La prochaine rentrée universitaire risque d’être catastrophique.

Notre destin, c’est
de lutter contre toutes sortes
de conservatismes


Etudiants et enseignants se ligueront et entameront des grèves si le gouvernement n’entame pas les réformes nécessaires ».
Selon lui, l’heure est grave et le  temps presse. «Pour parer au plus urgent, les autorités devraient commencer par honorer leurs engagements». Que de promesses ce gouvernement a-t-il fait miroiter ! De nouveaux amphithéâtres, des cités universitaires à même d’héberger tout le monde et la liste est longue, etc. s’est-il indigné. Mais rien ne pointe à l’horizon. Les étudiants continuent à s’empêtrer dans leurs problèmes face à l’indifférence des responsables. Déplorable est l’adjectif qui sied le mieux à leur quotidien. Une réalité qui se vérifie aussi bien au niveau du transport, du logement que des conditions de travail.
Les ressources humaines posent des problèmes tant sur le plan de l’effectif des enseignants que celui des spécialités.
«Pour toutes ces raisons invoquées précédemment, la nécessité de relancer l’UNEM s’impose avec acuité», a indiqué pour sa part Mohammed Doukkali, membre de la Commission administrative du 16ème  Congrès national de l’UNEM. «Il faut activer le processus et aller de l’avant, car le gouvernement a besoin d’un interlocuteur qui représentera les étudiants et défendra leurs intérêts en toute responsabilité», n’a-t-il pas manqué de souligner. Mais avant tout, il faut que les étudiants apprennent à écouter, à s’imprégner de la logique du  compromis. «L’adversaire est toujours une possibilité», a-t-il expliqué. Et puis, il faut tenir compte du fait que plusieurs «chabibas» sont en présence. Il va sans dire qu’elles seront amenées à s’affronter les unes aux autres mais le respect devrait être le maître mot : «discuter des points convergents et accepter les divergences».
A ce niveau, M. Doukkali a insisté longuement sur le fait de faire appel à toutes la parties concernées et n’en ignorer aucune. Belle preuve de démocratie.
Quant à Abdelmaksoud Rachdi, membre du Bureau politique du parti de la Rose et du  CESE, il a insisté sur le fait que la place de l’USFP dans la société est fortement liée au retour des étudiants à l’UNEM. L’un ayant besoin de l’autre.

Driss Lachgar : Il est temps pour nous de réinvestir l’espace universitaire


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1.Posté par nawar le 02/04/2013 09:53
Je pense qu'il est temps de fédérer l'énergie qui est dans les institutions de l'enseignement supérieur. Il est sans dire que les étudiants avertis cherchent à participer à la décision, mais sans encadrement et orientation, cette volonté peut être mal exploitée.

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